La SOD Superoxyde Dismutase
La SOD Superoxyde Dismutase est une enzyme antioxydante essentielle, que tout organisme vivant fabrique naturellement aussi bien les hommes, les animaux que les végétaux, sans laquelle ils ne peuvent survivre. Cette enzyme antioxydant majeure est le chef d’orchestre, la clé de voûte du système de défense antioxydant.
Après la révolution « Oméga 3 »dans le domaine de la nutrition et de la santé, les antioxydants sont aujourd’hui au centre de toutes les attentions après les confirmations scientifiques régulières de leurs bienfaits sur la santé.
La SOD Superoxyde Dismutase
La SOD-Superoxyde dismutase est l’antioxydant enzymatique le plus important naturellement synthétisé par les organismes vivants (Mc Cord et Fridovich 1969 ; Parge et al 1992 ; Faraci et Didion 2004 ; Vouldoukis et al 2004 ; Galecka et al 2007 ; Sasaki et al 2011 ; Sasour et al 2013 ; Unfer et al 2013 ; Uto-Kondo et al 2013 ; Zhang et al 2013 )
La SOD est l’antioxydant de première ligne, la clé de voûte d’un système complexe et très performant de défense enzymatique des cellules. Tout commence avec l’oxygène, indispensable à la vie parce qu’il participe à la transformation en « énergie » des aliments que nous ingérons. Mais au cours de cette transformation des aliments en énergie, 2 à 4 % des atomes d’oxygène vont garder un court instant un électron supplémentaire les rendant ainsi, pendant cette période, avides de céder cet électron ou de le partager avec une autre molécule.
Le Super Oxyde
Cet oxygène avec un électron supplémentaire, qui est le Superoxyde, est ce qu’on appelle un radical libre, le premier à être formé à l’origine de la production en cascade d’une série de nombreux radicaux libres. Ces radicaux libres sont nécessaires au bon fonctionnement biologique des organismes vivants car ils déclenchent et stimulent les réactions fondamentales du corps. Mais, comme pour toutes stimulations, c’est l’intensité et le rythme de celles-ci qui vont déterminer leurs effets. Pour que tout cela soit harmonieux et ne dégénère pas en désordre et cacophonie responsable de déséquilibres et de maladies, la SOD va jouer le rôle de chef d’orchestre dans ce concert d’instruments antioxydants. Tout cela est scientifiquement prouvé et mérite une explication plus détaillée.
Le flux de Superoxyde harmonieusement généré dans un organisme sain se distribue essentiellement en trois courants de radicaux libres. Le premier, la voie du peroxyde d’hydrogène H2O2 est directement régulée par les enzymes antioxydantes. Les deux autres courants, la voie du radical libre hydroxyle OH° et la voie du peroxynitrite – OONO sont alimentés par le flux restant du superoxyde non dégradé par la SOD. Ces deux voies fabriquent des radicaux libres très toxiques qui vont très vite devenir intolérables à l’image du gaz d’échappement du moteur de voiture.
Schéma des flux de Radicaux Libres
La première voie de radicaux libres dont dispose l’organisme, la voie du peroxyde d’hydrogène H2O2, constitue une voie de dégagement du trop-plein de Superoxyde, Cette voie est possible grâce à la SOD qui transforme le superoxyde en H2O2. Cette molécule qui n’est autre que de l’eau oxygénée va servir à tuer entre autres les microbes dans les globules blancs. Ailleurs elle sera détruite par l’action de deux autres enzymes antioxydantes, la Catalase et de la Glutathion peroxydase en deux composés inoffensifs, l’eau et l’oxygène.
Ainsi ce peroxyde d’hydrogène ne regagnera pas le courant toxique de l’hydroxyle OH° ou celui du peroxynitrite – OONO.
Voilà pourquoi cette enzyme antioxydante majeure est le chef d’orchestre, la clé de voûte du système de défense antioxydant. De son efficacité à détruire le superoxyde dépendra l’intensité de la cascade d’oxydation des cellules.
Que se passe-t-il si la SOD n’arrive pas à endiguer le trop plein de superoxyde parce que sa production diminue comme lors du vieillissement, ou parce ce que les besoins de l’organisme sont augmentés durant l’effort, la lutte contre la maladie, l’infection, le stress, les agressions de toutes sortes ?
Ce Superoxyde va générer de l’hydroxyle OH° et du peroxynitrite – OONO en grande quantité, entraînant un vieillissement prématuré des cellules comme la rouille sur le fer laissé à l’air libre. C’est l’oxydation progressive des cellules provoquant la dégradation de leurs fonctions biologiques.
Lorsque l’organisme n’arrive pas à faire face à cette agression par les radicaux libres, on parle de Stress Oxydatif.
Le stress oxydatif :
Le Stress oxydatif est une modification des structures cellulaires, une altération des composés de la cellule ayant pour origine les agressions répétées par les Radicaux Libres générées par l’oxygène que nous respirons.
Il y a progressivement une dégradation des membranes des cellules, des protéines, des glucides, des lipides provoquant une altération de leurs fonctions habituelles.
Les troubles pathologiques générés progressivement sont très ombreux : athérosclérose, diabète, hypertension, infarctus du myocarde, déficits de la coagulation, maladies neurodégénératives, allergies, ulcères d’estomac, troubles de la reproduction, immunodépression etc…
La théorie du vieillissement aujourd’hui s’appuie sur deux idées essentielles qui font quasi consensus : Nous sommes programmés génétiquement pour vivre un certain nombre d’année variable suivant les individus avec une date limite semble t il de 150 ans. Nous n’y arrivons pas à cause du stress oxydatif qui nous frappe de façon plus ou moins intense en fonction de l’agression notre environnement.
Le concerts des antioxydants
La SOD en quantité suffisante contribue à réguler tous ces désordres. Mais elle ne joue pas seule la partition. Elle est secondée par deux autre enzyme antioxydantes la catalase et la glutathion peroxydase. Ces enzymes antioxydantes jouent un rôle majeur dans le maintien de la réserve en électrons de la cellule. En effet une cellule qui rouille perd ses électrons, perd son énergie et par conséquent se dégrade. Une cellule saine a besoin d’une réserve en électrons. Cette réserve en électrons s’appelle le « potentiel Rédox ».
Ces enzymes antioxydantes sont épaulées dans leur actions par des coenzymes dont des vitamines (Vitamine C, Vitamine E, Vitamine B2), mais aussi des oligoéléments (Sélénium, Zinc, Manganèse).
Dans l’alimentation on trouve des antioxydants dits secondaires qui ne sont pas fabriqués par notre organisme mais une fois ingérés possède le pouvoir de neutraliser de façon spécifiques certains produits oxydés. On les nomme capteurs de radicaux libres, abondants dans les fruits, les légumes et les épices.
Rapide retour technique
Le secret de notre longévité a bien deux composantes. L’une est le « potentiel de durée de vie » qui nous est transmis en patrimoine par nos parents. Dont l’un des supports connus est notre ADN (combinaison de l’ADN du père et de la mère). C’est un code génétique donnant le mode d’emploi à toutes les cellules de la fabrication des protéines dont bien sûr la SOD.
Nous avons un deuxième stock d’ADN qui est celui des mitochondries petits organites dont sont truffées la plupart de nos cellules. Ce sont de véritables centrales thermiques où se forme l’énergie dont nous avons besoin pour vivre. Elles sont transmises exclusivement par la mère dont nous héritons du potentiel d’énergie.
Nous n’avons donc pas tous reçu le même héritage, le même « potentiel de durée de vie », puisqu’il dépend de la combinaison de l’ADN paternel et maternel. Nous n’avons pas non plus le même potentiel d’énergie dont nous héritons exclusivement de notre mère.
C’est donc avec ce bagage héréditaire que nous affrontons les contraintes de la vie.
L’usure du temps comme pour toute machine fait son travail de sape. Ainsi à force de se diviser les cellules ne se dupliquent plus tout à fait à l’identique. La queue des brins d’ADN devient de plus en plus courte au fil des divisions successives, jusqu’à atteindre une limite, dite de Hayflick ou la cellule ne se divise plus et meurt.
Il en est de même des mitochondries, qui après un certain temps d’activité meurent déversant leur contenu de Superoxyde dans la cellule entrainant une cascade de Radicaux Libres dont la SOD régule le trop plein de flux.
Pouvons-nous gérer notre ? « potentiel de durée de vie » ? Il n’échappe plus au grand nombre que notre alimentation, notre hygiène de vie, la pollution de l’environnement, celle que nous nous infligeons par la cigarette, l’alcool, la drogue, le stress, influent directement sur notre santé et notre longévité.
La durée de vie qui s’allonge sans cesse montre bien la direction qui est prise. Mais c’est la maîtrise de notre « potentiel antioxydant » qui nous promet une vie plus longue et surtout avec une préservation de nos capacités physiques et mentales le plus longtemps possible.
Des études scientifiques se penchent sur le rôle des antioxydants sur le vieillissement cellulaire. On a constaté que dans certains pays ou dans certaines ethnies où les régimes alimentaires sont riches en antioxydants et les conditions de vie saines, les populations avaient une longévité accrue. C’est le cas par exemple des Crétois et des habitants de l’île d’Okinawa au Japon où les habitants de ces deux îles vivent pour la plupart centenaires. Très peu de maladies les atteignent et ils s’éteignent de vieillesse en ayant joui toute leur vie d’une parfaite santé.
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